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A travers la photographie, je tente de porter un regard sur le fait social avec pour objectif de conserver "une bonne distance", ni voyeuse, ni esthétisante. Une distance qui donne à voir, qui met en présence celles et ceux  que l’on cache, qu’ils soient SDF, demandeur-ses d’asile, expatriés…. Ou  tous les acteurs de la vie.

 

 Pourtant de manière paradoxal, j’aime photographier mes sujets en gros plans, pour cela il faut qu’une vraie confiance soit instituée entre le sujet et le photographe.  Cela passe  par une reconnaissance commune, faite de rencontres, d’aides, et d’investissement dans les luttes.  Je photographie toujours des sujets consentants, qui ont compris ma démarche,  faire voir, ce que l’on préfère cacher et/ou ignorer.

Pourquoi j’aime photographier les visages et les regards ? ,  je répondrais simplement par ces citations de Colette et  Kafka :

« le visage humain fut toujours mon grand paysage. »

« Le regard ne s’empare pas des images, ce sont elles qui s’emparent du regard. Elles inondent la conscience.»

Cette démarche photographique s'apparente à un recueil de données pouvant

concourir à une sensibilisation aux problématiques sociales, tout autant qu’à une flânerie au gré des rues et des rencontres, composant un tableau de la ville telle qu’elle se compose, se décompose, se recompose.

L'acte photographique est pour moi une rencontre de l'autre, qui reflète et révèle... aussi bien les richesses et potentialités, que les situations d'exclusion et d'indignité.

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